Lizzie - La renarde solitaire

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Lizzie
"La renarde solitaire"

RACE: Vixen
AGE et SEXE: Age: 22 ans Sexe: Femelle
STATUT SOCIAL: Vagabonde
POUVOIRS ET ARMES: Arme: Ses griffes sont suffisamment aiguisées pour blesser mais elles restent trop courtes pour causer d’importants dommages à un individu de grande taille Pouvoir: En situation de stress, elle libère spontanément dans sa salive un puissant agent paralysant (inefficace contre les Vixens bien entendu) qu’elle injecte en mordant.
AUTRES, DÉTAILS A PRÉCISER: Elle est suffisamment agile pour pouvoir faire des bonds de plusieurs mètres et est capable de courir très rapidement sur de courtes distances. Son ouïe, sa vue et son odorat sont davantage développés que les humains. De plus, elle arrive à se repérer dans le noir. Elle est aussi bien entendu capable de parler.

Description Mentale
En présence de personnes de confiance, Lizzie est assez similaire à une enfant : sociable, voir pot de colle, joueuse, curieuse…et sans grande patience, sauf pour le chasse. Elle ne supporte pas la solitude. La séparation avec sa famille a été l’une des pires épreuves de sa vie et l’a peu à peu conduit à perdre la sorte d’innocence qui l’habitait. Elle est partagée entre sa peur des étrangers qui la rend agressive envers eux et son envie pourtant de s’associer à eux. Ses connaissance sur Solinvania sont assez faibles, mais elle déteste avoir l’air stupide alors elle essayera toujours de le cacher. Elle hochera la tête en signe d’approbation même lorsqu’elle ne comprend rien à ce qu’on lui dit. Et si la situation devient trop sérieuse, elle reviendra plus tard demander de nouvelles informations, mais prétextera que l’incompréhension ne vient pas d’elle. Elle déteste avouer ses erreurs. Son péché mignon est la nourriture.

Description Physique
Lizzie est particulièrement petite pour sa race, à peine 47 cm, pour un poids de quelques kilogrammes. Elle possède de grands yeux violets, munis d’une fine pupille verticale en son centre. Sa fourrure est majoritairement rousse, avec des teintes de blanc au niveau de sa queue et de ses oreilles. Sur son front et l’extrémité des yeux se trouvent plusieurs taches noires semblables à celles des léopards. Une épaisse fourrure blanche entoure son cou. Son corps est fin et élancé.

Histoire
Les Vixens sont des habitants de la planète Zelna. Autrefois, on pouvait les trouver en grand nombre dans les vallées nordiques de Ni’hum. Ils y élevaient des ovis, sorte de gros moutons dont la laine leur servait à tisser des vêtements luxueux qu’ils revendaient ensuite sur toute la planète. C’était un peuple pacifique et autonome. Cependant leur capacité au combat était quasiment nulle, et lorsque les Firosiens envahirent Zelna, ils furent pratiquement tous décimés. Un groupe de survivants se cacha dans des galeries de fortune au niveau de Miur où ils y restèrent jusqu’à la fin des conflits soixante-dix ans plus tard. Ils devinrent alors très méfiants vis-à-vis des étrangers et adoptèrent un comportement de plus en plus proche de l’animal.
Lizzie était née dans les galeries de Miur. Elle avait appris à chasser les rongeurs et à pêcher les poissons durant la nuit, là où elle était le plus invisible. Sa vision de nuit en faisait un chasseur aguerri. On lui avait appris à éviter les ennemis et même à faire la morte en ultime recours. Elle avait grandi avec ses parents et plusieurs frères et sœurs plus jeunes. Aux alentours de ses 16 ans, une importante pénurie de nourriture l’avait forcé à s’éloigner des siens en quête d’un nouveau territoire de chasse. Elle tenta de les retrouver quelques mois plus tard mais elle ne les revit jamais.

Un jour, alors qu’elle longeait une rivière à la recherche de son futur repas, elle sentit une odeur absolument divine. Elle l’a suivie, s’éloignant progressivement du cours d’eau pour s’approcher d’une forêt d’où émanait une lueur rougeoyante. Un feu de camp très probablement. Tous les signaux indiquaient un danger, mais son estomac, vide depuis longtemps brouillait son esprit. Elle s’approcha encore plus et se cacha derrière un bosquet. Là, elle aperçut l’origine de l’odeur : au-dessus du feu cuisait un énorme morceau de viande, du daim peut être. La salive lui venait à la bouche rien qu’à l’idée d’avaler ne serait-ce qu’une bouchée. Mais voilà, à côté du feu se trouvait un homme, allongé sur le sol. En temps normal, elle aurait fait demi-tour, mais aujourd’hui, elle se montra plus intrépide et attendit. L’homme posa son assiette sur le côté et se leva pour aller chercher quelque chose dans son sac. C’était sa chance ! D’un bond, elle se jeta sur l’assiette, saisis son contenu avec ses dents et s’apprêta à faire un bond dans l’autre direction quand elle sentit une poigne ferme au niveau de son cou. Il y avait un deuxième homme !
-               Hop là ! S’exclama l’homme en la soulevant à bout de bras. Mais qu’avons-nous là ?
Elle tenta de le griffer, mais il portait d’épais gants et une veste à manches longues en cuir qui l’empêchait de l’atteindre. Sa réaction sembla amuser l’homme, qu’elle entendit rire.
-               Attends une petite seconde Eric ! S’écria le second homme qui avait failli perdre son repas. On dirait une Vixen !
Son cœur battait tellement fort dans sa poitrine qu’elle n’arrivait même pas à comprendre ce qu’il disait. Tout ce à quoi elle pensait était « danger, danger, danger, sauve toi ! »
Soudain, elle sentit ses pattes retoucher le sol, mais la prise sur son cou restait aussi ferme l’empêchant de prendre la fuite.
-               Nous sommes désolés pour le traitement, déclara l’homme qu’elle avait essayé de voler plus tot d’une voix douce. Si ça ne te dérange pas, accepterais tu de rester un peu avec nous pour discuter ?
Ce n’est pas comme si elle avait eu le choix. Le second homme ne semblait pas décider à la lâcher. Alors elle cessa de gigoter et hocha presque imperceptiblement la tête en direction de l’homme étrange. Il se présenta alors comme un elfe provenant de la forêt de Lomina.
-               Je travaille comme aventurier, mais je suis passionné par les autres populations de Solinvaniens. Je ne savais même pas qu’ils existaient encore des Vixens sur Zelna, expliqua t-il. Nous étions persuadés que les derniers étaient tous partis sur Kondor.
La dernière phrase fut comme un électrochoc pour Lizzie. D’autres Vixens ? Vraiment ? Elle rêvait depuis si longtemps de retrouver des gens de son espèce !
-               Kondor ? Où est-ce ? S’empressa-t-elle de demander.
-               C’est une autre planète, répondit l’elfe. Il faut passer par le portail au Sud de Julo pour y accéder.
Lizzie n’avait jamais entendu parler de tous ces endroits. Bien sûr, elle était consciente que le monde était immense, et connaissait l’histoire de sa race, mais son monde à elle s’arrêtait quelques kilomètres plus loin, à la limite de son territoire de chasse.
-               Comment y accède-t-on ? Demanda la petite créature, très intéressée.
-               Il faut traverser la vallée nordique, puis la forêt de Vestig. Le problème, c’est que tu ne peux pas utiliser le portail comme bon te semble. Il te faut une pierre de téléportation.
-               Une pierre de téléportation ? Répéta-t-elle comme pour être sur d’avoir compris. Où puis-je en trouver une ?
Voyant que la jeune renarde n’avait plus du tout envie de s’échapper, le second homme la relâcha et alla s’asseoir à côté du feu.
-               Ce ne sont pas des objets que tu pourrais trouver en te baladant ou qu’on pourrait te donner gratuitement, expliqua-t-il d’une voix grave. Il faut soit se rendre en ville et en acheter une, mais elles ne sont pas données et ça m’étonnerait que tu es le moindre sou sur toi, soit en gagner une par l’intermédiaire d’une quête. Tu peux aussi tenter d’en chiper une à quelqu’un à tes risques et périls. Dans tous les cas, il faut que tu te diriges vers Al’Kor, au Sud. C’est une ville marchande où de nombreux clients déposent leurs quêtes.
Lizzie regarda le feu, pensive. N’était-ce pas de la folie de tout plaquer pour partir dans le Sud à la recherche de présumés Vixens ? Mais après tout qu’avait-elle à plaquer ? Une vie de solitude et de monotonie qui la rendait de plus en plus folle de jour en jour. C’était sa chance, la possibilité de redonner un sens à sa vie.

Ce soir-là, elle mangea en compagnie de ces deux étrangers qui lui posèrent diverses questions sur la vallée dans le cadre d’une quête de chasse. Et une fois la lune haute dans le ciel, elle partit vers le Sud sans se retourner.