Matt - Charlotte / RP COURT

Elle courait, au loin. Sa magnifique chevelure blonde était secouée par le vent et l'élan de sa course. Tendant un bras vers elle, je voulais l'appeler, mais aucun son ne sortait de ma bouche. Je lui courais après, mais n'avançais pas assez vite. Katis m'échappait sous cette éclipse..
Puis un tremblement de terre arriva soudainement, et prit de plus en plus d'ampleur..!
Je me réveillais, secoué comme un prunier dans les bras d'une ... jeune fille ? Elle semblait plutôt mignonne en plus. Enfin, d'après ce que j'arrivais à voir, car la lumière me faisait mal aux yeux.
Levant la main pour aller les protéger en casquette, je me rendit compte qu'en fait j'avais mal absolument partout. Mais heu, au fait ? On était où là ?!

- Heu.. , commençais-je à faire d'une voix roque, et avant de me mettre à tousser. Bonjour...?

-Heu... Bonjour...?

-Vous allez bien? J'ai cru que vous étiez mort. En fait vous faisiez une sieste à l'ombre, c'est ça? Enfin, le plus important c'est que je n'ai pas découvert de cadavre. Je suis sûr que ça m'aurait hanté toutes mes nuits. 

J'avais commencé à lui parler. Mais il n'avait pas trop l'air de réagir.

-Euh... Je m'appelle Charlotte. Je n'ai pas l'impression que vous alliez bien. 

Il avait l'air un peu ailleurs. En même temps vu la façon que je l'avais réveillé, c'est un peu normal. Mais j'ai déjà vu cette lueur dans les yeux. Sur ma planète. C'était le petit Louis. Il était tombé et avait reçu un gros choc sur la tête. Après s'être réveillé, il ne se souvenait plus de rien. Peut-être que cet homme ne se souvenait de rien, lui non plus.

-Vous souvenez vous de votre prénom, monsieur? J'ai l'impression que vous avez perdu la mémoire.

Wow mais elle parlait beaucoup trop celle là ! J'avais l'impression de sortir d'une immersion sous l'eau pour atterrir sous d'énormes cascades d'eau, assourdissantes. Bon, ok, j'exagère un peu. Mais quand même ! Et impossible de vraiment suivre, écouter et retenir ce qu'elle disait. Du coup j'écoutais pas trop.
A la place je regardais autour de nous, tentant de savoir où on était. Rien ne me venait. Je ne devais pas connaître cet endroit. Mais alors comment avais-je pu atterrir ici sans même m'en rendre compte ? Parce que si j'en avais été conscient je me rappellerais de cet endroit ! Enfin, logiquement... Ah mais peut-être que quelqu'un m'a emmené ici ! Mais qui ? Et pourquoi ? Ca ne pouvait pas être cette jeune fille, et il n'y avait personne autour. M'aurait-on abandonné...? Ou alors j'étais simplement soul. Ouais, ça devait être ça !
Une énorme migraine pointait le bout de son nez, en plus du reste. Super. A cet instant la fille me demanda mon nom. Mon nom ? Bah c'est.. c'est...
La panique commençait à me gagnait. Putain, je me rappelle même pas mon nom c'est quoi ce bordel ?!
Je regardais alors la jeune fille et lui répondit, d'une voix toujours roque, mais avec une pincée de panique et saupoudré de désespoir :

- Je.... je n'en sais rien...

- Je... je n'en sais rien...

C'est foiré. Il a perdu la mémoire ce monsieur. Je pourrais peut-être lui donner un surnom car je n'ai pas trop envie de lui voler son identité. Peut-être que quelqu'un le connaît. Je ne sais pas et lui non plus. Mince ça va ralentir mon exploration de ce nouveau monde.

- Monsieur, j'ai une idée. On va vous trouver un surnom parce que vous appeler monsieur tout le temps ça commence à être un peu chi-embétant. Je vais vous en proposer plusieurs et puis vous me dîtes.

Je sortis d'une de mes poches mon petit stylo à moi seul. Je sortis la mine en appuyant le petit bitoniot. Je tournai la molette pour choisir la couleur. Je vais plus prendre quelque chose de foncé à cause du jaune et la lumière du soleil éblouis un peu. Du bleu foncé sera parfait. Je commençai à former mes lettres en face du monsieur pour qu'il puisse les lire. Voilà ce que je notais (il y en a de pas terrible mais bon, il choisira. En plus je les choisis en fonction de sa situation, du lieu où je l'ai trouvé, de son physique et de son comportement):

-Amnésico (parce qu'il est amnésique et que j'ai rajouté un petit côté italien)
- Ciel (à cause de ses yeux)
- Sable (il est assis sur du sable)
- Mattou (je sais pas pourquoi mais il a un petit air de chat, et puis j'aime rajouter un "t" à ce mot)
- Calin (j'ai trop envie de lui faire un câlin. Il a l'air tellement perdu)
- (je voulais mettre paumé mais je pense que ça ne l'aurait pas fait)

- Alors monsieur vous choisissez quoi? Et puis s'il y a un mot qui vous fait penser à votre identité n'hésitez pas à me le dire. Je veux vous aider.

Je me mis à rire. Quel choix ! Mais elle avait raison, et " monsieur " ça m’énervait. Je n’étais pas si vieux que ça après tout ! ... enfin.. je crois. Oh la galère ! Je me rappelle vraiment de rien !! Elle devait être bien dure la cuite que j'ai pris ! Bon, ça me reviendra avec le temps. Je regardais alors les surnoms proposés et eut l'idée de prendre l’abréviation de l'un deux. Ça sera encore plus simple !

- Pourquoi pas simplement Matt ?

Je la regardais et lui tendis un sourire un peu en coin


- T'en penses quoi ? Ça m’irait bien ?

Je ris un peu. Bon bah au moins c’était un avis positif ! Faire un truc en particulier ? Alors là je n'en avais pas la moindre idée ! Une chose dont je me souvienne ? Je réfléchissais, mais rien ne me venait. Je redoublai d'effort, frustré, en me concentrant, mais toujours rien ! Il n'y avais qu'une... une... comment dire ? Une sensation ? Non. Une ambiance ? Pas vraiment ? Je ne parvenais pas à me représenter ce qui me titillais. Je me mis à soupirer, puis regardais autour de nous en me levant doucement


- Je propose qu'on commence déjà par sortir de là !

Je lui souris, puis regardais à nouveau autour de nous et me figeai. Ce soleil, ce climat aride... un flash me vint. Une éclipse. Qu'est-ce que ça voulait dire ?? Et c’était trop rapide pour que puisse déterminer les émotions qui me venaient avec. Encore plus frustrant... Bon, je m'y pencherai plus tard. La priorité était de sortir d'ici.

Je me relevais avec son aide, et m'étirai ensuite en grimaçant. Bon au moins je sentais tout mon corps, c'était le bon point ! Par contre je ne gardais pas les bras levés trop longtemps. Il me faut une douche. Et vite.
Je lui souris

- Je te suis !

J'attendis qu'elle passe devant pour essayer de marcher. C'était douloureux, mais en un sens ça faisait du bien, comme de se déverrouiller. Et puis je relativisais : là au moins j'étais avec quelqu'un de sympas !